Durant plus de 2h00 lui ont été présentés l’organisation, le fonctionnement, les équipements, les difficultés et les enjeux de la station d’Arcachon dans le cadre d’échanges particulièrement sympathiques, ouverts et désintéressés à l’occasion desquels Jean Luc GLEZE est apparu très attentif et curieux, posant de nombreuses pertinentes questions aux représentants des différentes fonctions de sauveteurs embarqués : chef de bord, barreur, radio, nageur, équipier de pont.
À cette occasion le président de la station d’Arcachon, une des plus importantes de France en terme de nombres d’interventions et de sauvetages opérés, a rappelé que la station est composée de 55 bénévoles, âgés de 19 à 69 ans, dont 13 femmes, venus d’horizons à ce point différent que près de 50 métiers sont représentés, ce qui fait la richesse et la force de cette association unique chargée d’une mission de service public composée d’individus qui n’avaient aucune chance de se rencontrer en dehors de la noble cause du secours en mer désintéressé aux personnes. Cette présentation a permis d’expliquer que du fait de ces horizons professionnels divers, parfois très éloignés du monde de la mer, l’ensemble des bénévoles embarqués suivent un parcours de formation séquencé particulièrement strict leur permettant d’atteindre l’objectif « du geste juste » lors des interventions de secours, quelles que soient les fonctions embarquées exercés. Le président du Conseil Départemental s’est notamment montré très attentif aux explications qui lui ont été donnés sur le modèle économique français du secours en mer, qui constitue une originalité en Europe, dans la mesure où les sauveteurs de la SNSM sont tous des bénévoles qui donnent de leur temps et où la SNSM fonctionne pour très grande partie à partir de dons, défiscalisables, de donateurs publics et privés avec, par conséquent, un recours volontairement réduit à l’argent public. Modèle économique qui pourrait être remis en cause du fait de l’accident intervenu en 2019 aux Sables d’Olonnes où 3 secouristes bénévoles de la SNSM ont perdu la vie lors d’une opération de secours, ce qui atteste de la nature de l’engagement des femmes et des hommes de la SNSM dont la vocation est de secourir au péril de leur vie, mais aussi du fait de la judiciarisation et de la pénalisation à outrance de la société qui, au-delà des prises de risques physiques des sauveteurs, leur fait courir un risque judiciaire pour le cas où une opération de sauvetage ne se déroulerait pas comme souhaité du fait des aléas des conditions maritimes parfois immaitrisables. Rendez-vous a été pris entre le président GLEZE et la station SNSM d’Arcachon pour sa participation à un exercice d’hélitreuillage en mer.Le président du Conseil départemental de Gironde à la rencontre des sauveteurs de la SNSM d'Arcachon
28 août 2023